Ce qu'ils n'ont pas pu nous prendre, Ruta Sepetys

Éditions: Gallimard
Pages: 412
Genre: Jeunesse, historique

4ème de couverture:

Une nuit de juin 1941, Lina, quinze ans, sa mère, Elena et son petit frère, Jonas, dix ans sont brutalement arrêtés par la police secrète soviétique.
Au bout d’un voyage épouvantable de six semaines, presque sans eau et sans nourriture, entassés dans des wagons à bestiaux, ils débarquent au fin fond de la Sibérie, dans un camp de travail soviétique. Logés dans des huttes, sous alimentés, brutalisés, les déportés tentent de survivre et de garder espoir. Dans le kolkhoze, le travail de la terre est éreintant. Mais malgré la mort, la maladie, le froid, la faim et la terreur, Lina tient bon, soutenue par une mère exemplaire, son amour pour un jeune déporté de dix-sept ans, Andrius, et portée par sa volonté de témoigner au nom de tous et de transmettre un signe de vie à son père (condamné à mort dans un autre camp) grâce à son art du dessin et à l’écriture.

Ma note:

Mon avis:

                   Adolescente, j'ai passé une période ou la seconde guerre mondiale me fascinait et j'ai lu beaucoup de livres sur cette triste période. Cependant, si je connaissais bien les atrocités commises par Hitler et que je savais que Staline était loin d'être un ange, j'étais loin de me douter de l'ampleur des crimes qu'il avait commis.

Ce roman jeunesse est une très belle œuvre de fiction nous contant l'épopée tragique d'une famille de Lituanien déportée par Staline au fin fond de la Sibérie dans des conditions atroces.

                   Lina, quinze ans, sa maman et son jeune frère Jonas sont brutalement arrêtes par le NKVD, la police secrète soviétique, un soir de Juin 1941. Entassés dans des wagons à bestiaux avec d'autres Lituaniens, ils vont devoir survivre à un voyage de plus de six semaines dans des conditions atroces de promiscuité, de saleté et d'atteinte à leurs dignités.

Déportés en Sibérie, dans un camp de travail soviétique, l'horreur ne s’arrête pas là. Lina et sa famille vont devoir survivre aux conditions de travail particulièrement dures, à la faim qui les tenaille à chaque instant, aux exactions des officiers soviétiques et aux maladies qui en emportent plus d'un.

                     Raconté par la jeune Lina, ce livre qui est une fiction, nous donne l'impression d’être réelle tant nous sommes projetés au cœur de l'histoire. Le point de vue de l'adolescente nous rend les choses plus réalistes, plus difficiles, car toutes ces choses particulièrement dures qui lui arrivent la touchent et la blessent.

Lina est une adolescente courageuse, déterminée à survivre et audacieuse. Je n'ai pu que m'attacher à cette jeune fille, passionnée de dessin, qui ne perd pas espoir et fait tout ce qui est en son pouvoir pour vivre et retrouver son pays. Venant d'une famille très unie, les épreuves vont continuer à les souder, et leur amour les aide chaque jours à continuer à lutter.

Sa maman, Elena, est une mère exemplaire, pleine de force, de détermination et d'amour pour son prochain et surtout pour ses enfants, pour lesquels elle est prête à tout. Jonas, le jeune frère de Lina, n'a que dix ans en juin 1941 mais les atrocités subies vont le forcer à grandir trop vite ; il reste cependant un garçon adorable et tendre.

Nos héros ne sont pas les seuls personnages attachants. Tous les personnages secondaires ont une personnalité bien distincte et chacun a son importance. Tous ces compagnons d'infortunes ont eu leur importance à mes yeux.

                      Cette fiction, qui ressemble tant à une histoire réelle est particulièrement bien écrite. Toute simple à lire, chaque émotion de l'adolescente face aux épreuves et aux pertes est décrites et je n'ai pu que comprendre et ressentir la haine, l'amour, la peur, la volonté de survivre de Lina.

Cependant, si il parle d'événements très durs, ce roman qui prend aux tripes par endroits n'est pas seulement triste ; il est aussi rempli de joie et d'espoir, l'espoir de retrouver les gens qu'on aime et de repartir dans son pays. Le livre ne vire jamais dans le mélodramatique et se focalise souvent sur la volonté de survivre de nos héros.

Très rapide à finir, j'ai aussi particulièrement aimé les notes de fin de roman de l'auteur qui nous en apprennent un peu plus sur cette période de l'histoire et les atrocités subies par les pays baltes.


Livre lu dan le cadre de: 

-Baby Jeunesse 2014: 6/20